Ce film captivant revient sur les évènements qui ont participé au déclenchement du Printemps de Prague. Au terme d’un suspense haletant, les spectateurs oublient totalement la fin tragique des évènements. Le film montre comment un pouvoir totalitaire pur faire taire des voix libres.
Un fait historique, le Printemps de Prague
Inspiré de personnages et de fait réels, ce film plonge le spectateur 60 ans en arrière. La reconstitution de la Tchécoslovaquie communiste est absolument remarquable. Ainsi pas un détail n’a échappé aux décorateurs. De plus l’attention apportée aux scènes de guerre comme l’arrivée des chars, les tirs dans les rues, la prise de l’immeuble de la radio par les forces russes laisse le spectateur terrifié.
Un monde disparu
Milan Weiner dirige Radio Prague, alors média de l’état communiste. Ce remarquable journaliste va imposer la variété des sources dans l’information. Ainsi les informations officielles seront désormais mises en concurrence avec celles de l’AFP ou Reuters. Les directeurs de radio tentent de contrer ces velléités. Pour cela, ils introduisent dans l’équipe un jeune technicien. Tomas doit espionner et rendre compte. Ce jeune homme permet d’ouvrir une fenêtre un monde de corruption, de chantage et de violence exerce par la pouvoir. De plus, il s’occupe de son jeune frère, soutien des réformateurs, surveillé par la police.
Un hommage actuel
Radio Prague est un hommage vibrant au courage de quelques hommes et femmes qui sont allés au bout de leurs convictions. Il faut noter les interprétations de Vojtech Vodochodsky (Tomas) et Tatiana Pauhofova (Vera) qui tiennent le film de bout en bout aux côtés d’une groupe d’acteurs exceptionnels.
Radio Prague, les ondes de la révolte est un des meilleurs films du genre sorti depuis très longtemps.
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Interview du réalisateur Jiri Madl
« Ma première motivation était mon intérêt pour les personnes travaillant dans le bureau des actualités. J’avais lu un chapitre de « l’Histoire collective de la Radio Tchécoslovaque » qui a retenu mon attention, puis j’ai acheté les biographies de Věra Šťovíčková et Jan Petránek, et tout a commencé à prendre forme. Quand j’étais jeune, je n’envisageais sérieusement que deux professions : être diplomate ou journaliste. Pour moi, la salle de rédaction internationale réunissait ces deux mondes. Lorsque je rencontrais les témoins des événements, j’étais fasciné par leurs récits du Printemps de Prague et de l’occupation.
Je trouvais leurs déclarations totalement différentes de ce que nous avions vu ou entendu sur cette période. J’aimais aussi leur attitude combattive. Ils n’ont jamais pensé qu’ils avaient été vaincus, par les chars ou par d’autres moyens d’oppression ; bien qu’ils aient été réprimés, licenciés, ils avaient cette conviction que n’importe quel idiot pouvait inspirer la peur, mais que seuls quelques-uns pouvaient inspirer le respect. C’est ce sentiment de courage et de fierté que j’ai voulu transmettre en faisant ce film. » Source Radio France