Le typhus a t’il causé la perte de la Grande armée
En 1812, Napoléon conduit plus 600 000 hommes à l’assaut de l’ogre russe. Malgré son génie, il n’arrivera pas à ses fins. Arrivé devant Moscou que les Russes ont incendié, il se résout à rebrousser chemin. La Retraite de Russie sera la plus grande catastrophe militaire et humaine de l’époque. Deux siècles plus tard, des analyses ADN révèlent les véritables causes du désastre
L’ADN révèle le coupable
C’est la théorie généralement acceptée pour expliquer la mort de dizaines de milliers de soldats en seulement quelques mois. Ainsi, d’après les archives datées de l’époque, médecins et soldats témoignent des ravages du typhus.
Allant plus loin, les chercheurs ont découvert d’autres indices importants. Ils ont décelé la présence des poux de corps, vecteurs du typhus. Ces insectes étaient porteurs de ADN de Rickettsia prowazekii, la bactérie responsable de la maladie.
Cependant, un article paru dans la revue Current Biology remet en cause cette idée.
Cet article révèle que de nouvelles analyses ADN réalisées sur les dents de 13 soldats. Ils ont tous perdu la vie lors de la retraite de la Grande Armée française Lituanie. Les résultats sont sans appel : aucune trace de typhus n’a été retrouvée.
Mais alors, typhus or not typhus ?
La déroute de l’armée est la conséquence des manœuvres de l’armée russe mais les hommes du tsar ont été aidé par un allié puissant et invisible.
Ainsi, le typhus a été innocenté mais les chercheurs ont mis en évidence la présence de traces de Salmonella enterica et de Borrelia recurrentis.
Quel rapport avec le typhus ?
LA bactérie Salmonella enterica est responsable de la fièvre dite «typhoïde». Borrelia recurrentis est transmise par les poux de corps et provoque également une fièvre importante.
De typhoïde, on est donc passé à Typhus. Est-ce la même chose ?
Pas du tout, la fièvre typhoïde est une maladie qui ne fut identifié comme telle seulement la fin du XIXe siècle. Mais typhus et typhoïde partage les mêmes symptômes. Etudiant les récits des médecins et soldats, la confusion était logique. Pourtant, deux siècles plus tard, nous connaissons enfin le véritable coupable derrière cette catastrophe.
Source : Popular Science







