Premiers essais des chars sur le terrain
Avant la Première Guerre mondiale, mais surtout dès le début des combats de 1914, quelques officiers français et anglais, non conformistes, réfléchissent à de nouvelles armes. Le colonel Estienne ou le lieutenant-colonel Fuller, ont l’idée de déployer des canons motorisés, des cavaliers blindés ou des landships. L’échec de l’engagement prématuré des chars/tanks anglais dans la Somme en septembre 1916 et le désastre du Chemin des Dames pendant lequel furent engloutis les chars français à Berry au Bac en avril 1917 ont cependant conforté le camp des sceptiques.
Innovation britannique
Quelques mois plus tard, sous l’impulsion, notamment, de Winston Churchill, les Anglais décident pourtant l’emploi en masse de chars. Il s’agit de tenter de percer la ligne Hindenburg. Le commandement français n’est informé officiellement qu’après le déclenchement de l’offensive, pour préserver l’effet de surprise. Les soldats britanniques partent à l’assaut à 6h30, protégés par un barrage intense de 1 000 pièces d’artillerie. Les chars avancent en tête, ouvrant la voie et nettoyant les tranchées, suivi de l’infanterie. Cette coordination inédite permet une progression rapide sur 8 km, capturant plusieurs positions allemandes dont la crête de Bourlon.
Les chars, une arme d’avenir
La contre-attaque allemande, la difficulté à maintenir une coordination efficace avec l’infanterie et la perte de nombreux chars sur panne mécanique ou sous le feu ennemi bloquent ensuite rapidement l’offensive. Si l’efficacité de cette nouvelle arme est néanmoins démontrée, elle suppose de développer une nouvelle approche tactique. Cette bataille de Cambrai (20 novembre au 7 décembre 1917) a eu un impact considérable sur la façon nouvelle de conduire la bataille. Elle marque aussi un jalon dans l’inflexion du cours de la Grande Guerre.









