
Je profite d’une recherche pour vous faire découvrir le destin de Charles SURUGUE, doyen des Poilus des armées alliées pendant la Première Guerre mondiale. Aussi, je remercie Valérie Hoël, Archiviste chez Archives départementales du Territoire de Belfort pour nous avoir autoriser à publier son texte.
Un vétéran de la guerre de 1870
Charles SURUGUE est né le 16 janvier 1839 à Coulanges-sur-Yonne (Yonne). Ingénieur des Ponts et Chaussées, il devient maire d’Auxerre de 1900 à 1912. Incorporé en 1870 comme capitaine du Génie dans l’armée du Nord du général FAIDHERBE, Charles SURUGUE est chef de section principal avec le grade de capitaine. Il quitte l’armée en 1871.
Par décret du 6 janvier 1890, le président de la République le fait Chevalier de la Légion d’Honneur .
Engagé volontaire dans la Grande Guerre
Le 26 mars 1915, engagé volontairement pour la durée de la guerre comme simple soldat au 8e Génie, Charles Surugue ne reste pas à l’arrière. Il creuse des tranchées. Cité à l’ordre de l’armée le 14 octobre 1915. Il reçoit la Croix de Guerre et est nommé caporal.
« Le seul bénéfice de l’âge, voyez-vous, c’est d’avoir tout de même un peu d’action morale sur les plus jeunes. Quand ils s’impatientent, je peux leur parler de 70, leur dire ce que j’ai senti et souffert alors et ce que je sens aujourd’hui. » dixit Charles SURUGUE en décembre 1915.
En mai 1916, Charles est nommé sergent en Lorraine et en juillet de la même année. Ainsi, il rejoint la division de 1re ligne du 3e corps pour reconstruire des routes et ponts et réhabiliter des voies ferrées.
Le plus vieux des poilus
En septembre 1917, après la bataille de Verdun, le vieux poilu passe sous-lieutenant puis lieutenant le 12 août 1918.
En 1919, Charles passe Officier de la Légion d’Honneur, puis il devient maire. Il décède le 24 avril 1921 à Paris à l’âge de 82 ans.
Le photographe a réalisé cette photo dans une tranchée au Bois d’Alleux au nord du Mont Saint Eloi, près d’Arras