Et si… ça s’était passé autrement ?
Qui n’a jamais rêvé à ce qu’il serait advenu si Chamberlain ne s’était pas rendu à Munich en 1938 ? Si Alexandre le Grand, au lieu de mourir, avait continué ses conquêtes, ou si les Américains avaient bombardé Diên Biên Phu en 1954 ? Dans ce 20e hors-série de Guerres & Histoire, une douzaine de spécialistes prennent la plume pour vous proposer quinze scénarios d’histoire alternative sur des moments clés de l’histoire humaine. Et si… ça s’était passé autrement ? Sans doute le meilleur exercice pour explorer la réalité.
Jean Lopez présente le hors-série 20
LE SOMMAIRE

6 Clausewitz, la friction et l’histoire alternative

La guerre est une mécanique complexe dont les points de friction sont innombrables. À tout moment, l’action peut dérailler, les ordres se bloquer. Inséparable de l’activité guerrière, cette part de hasard fait le bonheur des scénarios contrefactuels… qui ont tendance à en abuser. Par Jean Lopez
14 Et si Alexandre avait vécu jusqu’à 60 ans ?
Chacun s’est déjà demandé ce qu’il serait arrivé si l’un des plus grands conquérants de l’histoire humaine n’avait pas été subitement coupé dans son élan par un foudroyant décès. Gagné par les cheveux blancs, Alexandre aurait-il continué ses conquêtes jusqu’au bout du monde ? Serait-il parvenu à créer cette culture syncrétique dont il rêvait ? Et son empire lui aurait-il survécu ? Par Éric Tréguier
22 Et si Guillaume avait perdu à Hastings ?

Pour l’historien Robert Bartlett, une victoire d’Harold à Hastings, en 1066, aurait bouleversé l’Angleterre : on y parlerait une sorte d’allemand, les élites n’auraient pas été remplacées et les rois n’auraient pas constamment regardé vers leurs domaines français, mais plutôt vers la Scandinavie. Propos recueillis par Pierre Grumberg
28 Les Mongols foncent sur Vienne et Venise
1242 : au lieu de s’arrêter subitement aux portes de Vienne, les Mongols menés par Batou ravagent l’Autriche et déploient leurs colonnes jusqu’aux lagunes de Vénétie. Forcées d’innover dans leur emploi des armes de trait, les armées européennes coalisées parviennent finalement à repousser les envahissent et précipitent le continent dans une Renaissance précoce. Par Antoine Reverchon
34 Et si l’empire Habsbourg avait soumis la Chine ?

Encore auréolés des prouesses des conquistadores outre-Atlantique, les souverains du jeune empire fondé par Charles Quint, deux générations auparavant, songent un temps à conquérir la Chine. Et si ce projet en apparence chimérique s’était concrétisé ? N’aurait-il pas changé le visage de l’Asie et, surtout, les fondements des nations européennes ? Par Julien Peltier
42 Et si Napoléon n’avait pas vendu la Louisiane ?

C’était le dernier territoire français en Amérique du Nord : en 1803, la Louisiane disparaît définitivement des possessions du Consulat. Depuis, la question n’a cessé d’être posée : que serait-il advenu si Napoléon n’avait pas vendu cette région immense entourant La Nouvelle-Orléans ? La France aurait-elle eu une frontière commune avec les États-Unis, ou était-ce une fatalité de se retirer ? Par Vincent Bernard
48 Et si le tsar Alexandre avait envahi la Pologne en 1811 ?
48 Et si le tsar Alexandre avait envahi la Pologne en 1811 ?
Napoléon occupé en Espagne, Alexandre Ier croit le moment opportun de s’emparer du duché de Varsovie, amorce d’une Pologne indépendante dont la Russie ne veut à aucun prix. Le tsar planifie donc une invasion, avec de bonnes chances de réussite. Mais l’empereur a plus d’un maréchal dans son sac… Par Antoine Reverchon
54 Et si Napoléon avait été meilleur diplomate que général ?

Préférant toujours la solution militaire à la diplomatie, le Corse a manqué quelques-uns de ces plats que l’Histoire ne repasse pas deux fois. Pourtant, il y avait bien plus à gagner sur le tapis vert que sur les champs de bataille ! Sans avoir à tout réécrire, Talleyrand avait sérieusement étudiés plusieurs des scénarios alternatifs explorés ici. Par Stéphane Béraud
60 Et si l’expédition de Napoléon III au Mexique avait été mieux conduite ?

L’expédition au Mexique n’était pas condamnée d’avance ! Plutôt que de se comporter en envahisseurs, le candidat empereur Maximilien et ses soutiens militaires auraient pu s’appuyer sur les Mexicains eux-mêmes et se conduire en libérateurs. Une capture plus rapide de la ville clé de Puebla aurait sans doute découragé la résistance libérale, galvanisée en réalité par la victoire inespérée des défenseurs. Par Vincent Bernard
68 Et si, en 1914, les Russes avaient lancé toutes leurs forces sur la Prusse ?

À l’été 1914, certains généraux russes avaient peaufiné un plan visant à concentrer toutes les forces impériales contre la Prusse-Orientale, au lieu d’en disposer 60 % face aux Austro-Hongrois. Les conséquences de cette décision stratégiquement fondée auraient été abyssales ! Par Michaël Bourlet avec Jean Lopez
74 Et si Chamberlain ne s’était pas rendu à Munich en 1938 ?

À Munich, les Franco-Britanniques ont étalé devant Hitler et Mussolini leur impuissance, leur lâcheté, leur naïveté et le peu de cas qu’ils faisaient de leurs promesses. Imaginons maintenant que les Occidentaux ne s’y rendent pas, pour une raison ou pour une autre : que serait-il advenu ? L’armée tchécoslovaque n’a pas dit son dernier mot.. Par Nicolas Aubin
84 Et si les Américains n’avaient pas été isolationnistes en 1939 ?

Une entrée en guerre des États-Unis dès 1939 aurait-elle changé la face de la Seconde Guerre mondiale ? Sans nul doute. Mais peut-être pas autant ni de la façon dont on pourrait se l’imaginer. Par Vincent Bernard
90 Et si Vichy avait pris les armes contre l’Angleterre ?

Plutôt que d’adopter une attitude de semi-belligérance timorée, un Laval replacé au pouvoir par les Allemands aurait pu pousser Vichy dans la guerre. Faute d’un réel soutien de Berlin à des forces éreintées par la défaite et à un empire miné par le gaullisme, cette collaboration militaire n’aurait cependant pas changé grand-chose. Par Antoine Reverchon
98 Et si les Alliés avaient mis le paquet sur l’Italie ?

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » En ce matin poisseux d’octobre 1942, au cimetière d’Arlington, le président Franklin Roosevelt pleure son chef d’état-major, George Marshall, terrassé par une crise cardiaque. Un rang derrière lui, le général Douglas MacArthur, Ray-Ban sur le nez et Medal of Honour sur la poitrine, savoure sa nomination au poste suprême de l’US Army. Par Nicolas Aubin
106 « L’histoire alternative est presque une science expérimentale »
Jacques Sapir partage avec les lecteurs de Guerres & Histoire son expérience d’histoire alternative et donne de précieux conseils à ceux qui voudraient s’y lancer. Autant le dire d’emblée : l’exercice est on ne peut plus sérieux, complexe et exigeant. Interview réalisée en juin 2025 par Laurent Henninger
112 Et si l’USAF avait sauvé Diên Biên Phu ?

Massées à l’orée du camp de Diên Biên Phu, les divisions du Vietminh étaient vulnérables à une attaque aérienne massive que la France n’avait pas les moyens de lancer. L’USAF en revanche le pouvait, et l’hypothèse de frappes nucléaires a même été examinée. Auraient-elles cependant sauvé l’Indochine ? Voici le scénario de l’opération « Vautour ». Par Michel Goya
118 Et si le putsch d’Alger avait réussi ?

Le putsch d’Alger, une pantalonnade vite dégonflée, menée par un quarteron de factieux à la vue courte ? Une opération de pieds nickelés sans le moindre espoir de succès ? Voire ! L’alignement des planètes n’était pas si défavorable aux mutins. Peut-on pour autant y trouver les bases d’un autre scénario ? Par Jean Lopez
126 Histoire alternative, mode d’emploi







