Pas vraiment. Certes, la série, les Têtes brûlées télévisée s’inspire des mémoires éponymes du véritable major Gregory « Pappy »Boyington publiées en 1958. Mais hormis le titre et le nom du personnage principal, tout est fictif, et par ailleurs passablement irréaliste.
Le vrai Boyington
Le vrai Boyington, vétéran des Tigres volants en Chine, passe par deux autres escadrons de chasse. Il prend ensuite le commandement en août 1943 de la VMF-214. C’est un escadron composé de pilotes détachés d’autres unités et volant, au départ, sur des appareils empruntés à d’autres unités. C’est ce caractère de « pièces rapportées » qui lui vaut son surnom de Black Sheep (« mouton noir »). Surnom trouvé par l’officier de presse local du corps des Marines, qui juge que Boyington’s Bastards (« les bâtards de Boyington »)trouvé par les pilotes est trop grossier et ne sera donc pas repris par les médias.

Les vraies « Têtes brulées »
Mais l’escadron n’est pas l’unité de joyeux rebelles montrée par la série. Ses membres respectent autant que les autres la discipline militaire. Le fonctionnement de l’unité fictive, tenant plus de celui d’un gang de pirates, est très éloigné de la réalité. En fait, la série, diffusée de 1976à 1978, reflète surtout la volonté de réhabiliter la « bonne » guerre, la Seconde Guerre mondiale, dans une Amérique marquée parla défaite du Viêtnam. Elle pose en conséquence des personnages bien éloignés de leurs modèles supposés, mais plus compatibles avec l’ambiance « rebelle »de la contre-culture des années1960, le choix de pilotes « chevauchant » librement leurs montures volantes n’étant pas un hasard.
