Alors qu’en 1805, la Prusse n’avait pas eu le temps de rejoindre la coalition austro-russe défaite à Austerlitz, la création de la Confédération du Rhin par Napoléon, en juillet 1806, suscite l’inquiétude du roi Frédéric-Guillaume III qui décrète la mobilisation contre la France. Le 4 octobre 1806, l’empereur français reçoit un ultimatum l’invitant à se retirer de la rive droite du Rhin.
Napoléon envahit la Prusse
La Grande Armée envahit aussitôt la Prusse. Dix jours plus tard, les victoires d’Iéna et d’Auerstädt anéantissent l’armée prussienne. Frédéric-Guillaume III s’enfuit alors vers Königsberg en Prusse orientale. Le 26 octobre, Napoléon est à Potsdam. Devant la tombe de Frédéric II, il aurait dit « …, s’il était vivant, nous ne serions pas ici aujourd’hui ». Le lendemain, Napoléon entre dans Berlin par la porte de Brandebourg. Il défile entre les grenadiers et chasseurs à cheval de sa garde, accompagné, notamment, du maréchal Davout, le vainqueur d’Auerstädt. Le maréchal Lefebvre ouvre la marche avec la garde impériale à pied, tandis que les cuirassiers de Nansouty bordent l’avenue de Charlottenburg. Le 21ᵉ Bulletin de la Grande Armée, rédigé sur place, décrit la foule « agitée d’un sentiment indéfinissable : mélange de douleur, d’admiration et de curiosité » .
Napoléon entre dans Berlin
L’entrée dans Berlin marque l’effondrement total de la puissance prussienne en moins de trois semaines de campagne. L’occupation française dure jusqu’au début de 1813, après la retraite de Russie.








