Wagram : début du déclin ou apogée du génie pour Napoléon ? L’année 1809 est une année charnière pour le Premier Empire. Tandis qu’apparaissent de dangereuses fissures en Espagne, Vienne relève la tête. Sous la houlette de l’archiduc Charles, les Autrichiens attaquent en Bavière. Si Napoléon parvient à étouffer la menace, il est battu au préalable à Essling le 22 mai. Sa victoire à Wagram, le 6 juillet, a un goût d’inachevé. L’Europe commence à comprendre que les serres de l’aigle sont en train de faiblir. Le 83e numéro de Guerres & Histoire examine sous tous les angles ce tournant de l’épopée napoléonienne.
Wagram : début du déclin ou apogée du génie pour Napoléon ?
LA CINQUIÈME COALITION : UNE GUERRE SUR DEUX FRONTS
Après avoir pactisé avec le tsar, Napoléon aurait pu se croire durablement maître de l’Europe. Or Albion était parvenue à rallumer un feu dangereux dans la péninsule Ibérique. Le développement de ce cancer au flanc de l’Empire convainc Vienne que la Grande Armée n’est pas si invincible…
AVRIL-MAI 1809 : LA VALSE MALADROITE DE L’EMPEREUR
Quand l’archiduc Charles frappe par surprise en Allemagne, Napoléon s’y précipite pour sauver Berthier dépassé. Il y commet une série d’erreurs. Heureusement pour lui compensées par la lenteur des troupes autrichiennes et par quelques brillantes improvisations. Charles garde cependant ses troupes intactes pour l’empoignade finale sous les murs de Vienne.
ESSLING-WAGRAM : D’UNE DEMI-DÉFAITE À LA VICTOIRE INACHEVÉE
Pour en finir avec les Autrichiens, Napoléon projette le 21 mai son armée au-delà du Danube. L’archiduc Charles l’étrille à Essling, en la coinçant devant des ponts détruits. Après avoir soigné sa troupe et son honneur meurtri, l’empereur retraverse le 5 juillet et prend à Wagram une revanche – non sans peine, là encore, ce qui laisse l’Europe pensive.
LA MACHINE DE GUERRE NAPOLÉONIENNE SE GRIPPE Les pertes ont éprouvé la Grande Armée, qui doit recourir à la puissance de feu pour pallier ses faiblesses. L’empereur lui-même multiplie les erreurs, trahi par son mépris d’un ennemi autrichien en progrès. Au lendemain de Wagram, l’Europe s’interroge : et si l’Aigle battait de l’aile ?
BÉHANZIN, L’IRRÉDUCTIBLE DÉFENSEUR DU DAHOMEY INDÉPENDANT
Maitre d’un royaume aussi original que redoutable, le roi-requin Béhanzin décide d’agrandir l’empire du Dahomey au détriment de ses voisins – mais aussi des Français, dont il dérange les ambitions. Il faudra deux guerres aux colonisateurs pour venir à bout, en 1894, de cet homme d’État tenace et intelligent.
« LA RAFALE M’A MANQUÉ, MAIS MON GARDE DU CORPS A ÉTÉ TUÉ »
Après avoir créé en 1985, avec l’appui du SDECE, un centre de formation commando au sein de la guérilla karen (voir G&H no 82), l’ex-para français connu sous le pseudonyme d’Émeric Valloy lance ses recrues dans de nouvelles et périlleuses missions contre l’armée birmane. Les volontaires français paieront un lourd tribut à leur engagement.
LE ROI ARTHUR, L’OBSCUR PARRAIN DE L’ANGLETERRE NAISSANTE
Qui est véritablement Arthur ? Un capitaine celto-romain dressé contre l’invasion anglo- saxonne, ou un héros de fiction inventé pour coller aux exigences de la politique ? Les sources sont si peu disertes que les historiens n’ont aucune certitude. Mais la légende, elle, a beaucoup à raconter sur la construction de l’Angleterre médiévale. un livre pour en savoir plus
FALAISE ROUGE, L’ACTE DE NAISSANCE DES TROIS ROYAUMES
Symbole de longévité et d’unité du pays, les quatre siècles de la dynastie Han sont considérés aujourd’hui par les Chinois comme un âge d’or. Cet empire de référence ne s’en est pas moins écroulé au IIIe siècle, miné par les rivalités entre militaires. L’affrontement culmine en 208 sur le Yangzi, à la bataille de la Falaise Rouge, d’où émerge un nouveau découpage éphémère : la Chine des Trois Royaumes.
VOIE SACRÉE : LA VICTOIRE DE L’ORDRE ET DE LA MÉTHODE
La défense de Verdun en 1916 et son cordon ombilical, la Voie sacrée, illustrent à merveille le rôle capital de la logistique, art pourtant jugé sans gloire. Pour la première fois dans l’histoire de la guerre, la route et le moteur, brillamment organisés par le capitaine Doumenc, jouent un rôle déterminant dans l’issue d’une bataille.
SÃO MARTINHO CONTRE REVENGE : DUEL DE GALIONS DANS LA MANCHE
Deux conceptions du navire de guerre s’opposent en 1588 : le vaisseau espagnol géant voué au transport et à l’abordage contre son rival anglais, plus réduit et véloce, bâti pour le duel d’artillerie à distance. Le verdict des combats est sans appel et annonce une ère nouvelle : en sortant de la Manche pour l’affrontement ultime, l’Armada et la Navy Royal quittent également le Moyen Âge.