Hannibal contre Rome – Carthage contre Rome – Les guerres puniques ou L’énigme de la défaite carthaginoise
Une guerre meurtrière et fondatrice, les guerres puniques
Tous les chemins mènent à Rome…Mais pourquoi donc Hannibal, pourtant maître de l’Italie après avoir anéanti les légions, n’en a-t-il jamais vu les murs ? N’aurait-il pas su exploiter ses victoires, comme lui reprochaient les Anciens ? Pas si simple. Pour y répondre, G&H a ré-ouvert dans le numéro 27, le dossier de la deuxième guerre punique, la plus meurtrière de l’Antiquité.
Carthage contre Rome : l’autre guerre de Cent Ans
Originaire d’une famille de militaires plébéiens, Marcus Portius Cato (234-149), dit Caton l’Ancien ou Caton le Censeur (charge qu’il occupe en 185), se distingue pendant la deuxième guerre punique (siège de Tarente, Métaure) et se fait élire consul en 195.Ce paysan conservateur déteste l’hellénisation de Rome et plus encore,Carthage, dont il redoute le réarmement et réclame sans cesse la destruction.Son inspection de 153 fait état d’un relèvement alarmant de la cité punique.La campagne d’Hannibal en Italie est le paroxysme du choc qui oppose Rome à Carthage de 264 à 146 avant J.-C. Un conflit long et cruel, qui jouera un rôle majeur dans l’histoire européenne :c’est la première fois que les légions sortent d’Italie, jetant les bases de ce qui deviendra l’Empire romain.
» Delenda quoque Carthago ! »
Et, en outre, il faut détruire Carthage…La touche par laquelle le Romain Caton terminait tous ses discours au sénat, quel qu’en soit le sujet,est restée dans l’Histoire comme le premier véritable exemple d’une volonté politique destructrice. Sparte n’a jamais souhaité raser Athènes, et réciproquement. Alexandre le Grand n’a jamais voulu anéantir la Perse.La haine de Caton, que partageaient sans doute nombre de ses concitoyens (mais pas tous…), évoque plutôt les grands élans du nationalisme revanchard des trois guerres franco-allemandes qui se sont suc-cédé entre 1870 et 1945. Les guerres puniques, qui opposent Rome et Carthage de 264 à 146 av. J.-C.,sont également au nombre de trois.Une autre triade qui a façonné l’occident.

