Si « l’armée des côtes de l’Océan », la Grande armée que Napoléon a formée dans les camps de Boulogne, Bruges et Montreuil après la reprise des hostilités avec l’Angleterre, le 18 mai 1803, avait pu débarquer avec succès en Angleterre, elle aurait certainement triomphé. Puis en août 1805, elle compte 200 000 hommes, anciens des campagnes d’Italie, d’Égypte et d’Allemagne, ou conscrits soumis à deux ans d’entraînement. Une force formidable, expérimentée et sûre d’elle-même. Enfin, l’Angleterre oppose 50 000 soldats réguliers et 400 000 miliciens et réservistes. Le Roi et son cabinet doivent fuir dans les Midlands si Londres est prise, pour organiser la guérilla.
Un blocus qui empêche de débarquer en Angleterre
C’est peu dire que Sa Majesté n’est pas sûr de la résistance de ses troupes… Bref, heureusement que la Navy a contré l’invasion ! Elle bloque, ensuite, les ports français. Ensuite, elle croise le long des côtes anglaises. Napoléon imagine une manœuvre navale complexe pour regrouper ses navires dans la Manche après avoir semé leurs poursuivants par une diversion dans les Antilles. Le 22 juillet 1805, la flotte de Toulon est de retour de la Martinique. Elle rencontre une escadre anglaise au large de l’Espagne. Le combat est indécis ; Villeneuve inquiet se réfugie à Cadix, renonçant à rallier la flotte. Napoléon doit abandonner son projet et se tourner contre l’Autriche, que l’or anglais a ralliée à la coalition contre la France. Antoine Reverchon